hello, my love

Comment peut-on ne plus aimer quelqu'un ? Faut-il en être amoureux ? Je ne sais pas si je t'aime. Je n'en sais rien. Je sais que je n'aime pas être loin de toi. Je sais que je préfère quand tu es à mes côtés, quand tu me fais rire et quand tu m'embêtes. Je sais que les kilomètres et les heures de décalage ne jouent pas en ma faveur. Je ne sais pas si tu m'aimes. Ou plutôt : je crois que tu ne m'aimes pas. Ça expliquerait pourquoi c'est toujours à moi de faire le premier pas. Ça expliquerait pourquoi tu n'es pas aussi présent que moi, pas aussi attentionné peut-être. Mais en même temps, je crois que tu m'aimes bien. Je crois que tu ne sais pas garder le contact. Je crois que tu as une vie absolument charmante là-bas. Je crois que, pour toi, ça passe plus vite.

Tu disais ne pas vouloir que ce soit difficile pour moi, parce que je compte pour toi, et que tu fais de ton mieux. Mais c'était en septembre, et depuis deux mois ont passé. Deux longs mois et presqu'aucune nouvelle de toi. Est-ce-que je t'aime parce que tu me manques ? Est-ce-que tu me manques parce que je t'aime ? Je suis incapable de répondre à ces questions. Je sais juste que sans toi, j'ai mal, parfois. Que j'aime être dans tes bras. Que j'aime t'embrasser. Que j'aime discuter avec toi. Et que tu n'es plus là, depuis trois mois bientôt. Et qu'il reste un très long mois sans toi. Tu me manques, c'est indéniable. Tes regards et tes messages me manquent. Ta tête me manque. Et toi, tu réponds pas. Tu ne prends même pas la peine de répondre. Est-ce-que tu peux imaginer que ça puisse me blesser ? Je ne pense pas. Je crois que tu ne veux vraiment pas me blesser, mais que tu veux vivre la vie. Que tu veux profiter. Et tu sais quoi ?

Moi aussi. Moi aussi je veux vivre, je veux profiter pleinement. Je veux être sûre de mes choix et moins sûre, mais ne rien regretter. Je ne regrette presque rien. Je ne regrette pas de t'avoir rencontré, de t'avoir connu comme je t'ai connu. Et j'espère, très sincèrement, qu'on va se retrouver, toi et moi. Pas dans un supermarché, comme j'ai pu dire à E. Mais dans la vie. Tu es le genre de personne avec qui on se pose, avec qui on est sérieux. J'aimerais quelque chose de sérieux avec — je crois que c'est pas forcément ce que tu recherches et c'est loin d'être ce qu'on avait. Mais tu es tellement drôle et gentil, j'ai presque envie que tu fasses partie de ma famille, quoi. Est-ce-que ça a du sens ? Je suis pas sûre…

En fait, je suis sûre de rien. Mais c'est ça, la vie, non ?