Ciao

Salut, toi.

Je suis au bout. Ou peut-être que ce n'est que le début, tout dépend comment on voit les choses. Ça ressemble à la fin d'une période, la fin d'une année merveilleuse. Tout avait si bien commencé, dans tes bras. J'étais si contente de te retrouver, de t'embrasser en première chose de 2016. L'année a débuté de bonne augure, j'étais à l'endroit où je voulais être, entourée de ceux avec lesquels j'aimais être. J'étais avec toi, et peu importe ce que je faisais d'autre. La seule chose qui m'a fait sourire, c'était de savoir que j'allais te voir. Ça faisait battre mon cœur un peu plus fort, ça me coupait un peu la respiration — mais juste un peu, pile ce qu'il fallait. Il devait être 3 ou 4 heures du matin, et tu es descendu de l'escalier. Et y'avait ton meilleur pote, et mes potes, et on savait pas trop quoi faire, comment agir. On s'est fait la bise, on était un peu gênés. On a raccompagné ton pote chez lui. Et on a continué notre chemin. On allait chez moi, juste toi et moi. Dans ma cuisine, on a pris un verre d'eau. On se regardait dans les yeux, et on s'est approchés. On s'était pas vus pendant quatre mois, quatre très longs mois. Pourtant rien n'avait changé. On était toujours nous deux, toi et moi, les deux débiles de la colo, les deux amoureux.

Alors je sais, tout a changé. On a encore passé sept mois sans se voir, et puis c'était différent. On s'est revus, gênés; et peut-être que je ne ressens plus rien pour toi, peut-être que c'est juste de la nostalgie, de l'idéalisme. Mais en 2017, tu n'es plus là, et je peux t'assurer que ça me rend bien triste. J'en sais rien — je crois que je t'aime encore. On verra la suite, si le destin a prévu qu'on se retrouve, ou si on était juste une histoire d'amour qui redonne la foi, qui donne le sourire, sans vraiment briser le cœur…